Romain Le Badezet est un artiste plasticien diplômé d’un master en arts-plastiques de l’université de Rennes 2 en 2013. Actuellement résident des ateliers Millefeuilles à Nantes, il expose régulièrement son travail lors d’expositions collectives et individuelles.
Questionnant les médiums du dessin, de la peinture et de la sculpture, les formes qu’il crée sont construites au gré d’expérimentations plastiques basées sur la récupération et le détournement d’objets du quotidien. À travers un jeu intuitif d’allers-retours entre construction et déconstruction, il s’approprie les matériaux empruntés à la vie quotidienne pour les faire basculer vers des espaces troubles où les temporalités se superposent, les espaces se confondent et les objets se transforment, maintenus entre imaginaire et réel, illusion et désenchantement.

The sky is blue, salads too
Questionnant les médiums du dessin, de la peinture et de la sculpture, les formes créées par Romain le Badezet sont construites au gré d’expérimentations plastiques basées sur la récupération et le détournement d’objets du quotidien. À travers un jeu intuitif d’allers-retours entre construction et déconstruction, il s’approprie les matériaux empruntés à la vie quotidienne pour les faire basculer vers des espaces troubles où les temporalités se superposent, les espaces se confondent et les objets se transforment, maintenus entre imaginaire et réel, illusion et désenchantement.
Constituée de photographies, de parties peintes et sculptées, la série A blue note est pensée comme une vanité. Elle reprend notamment le thème de la fleur coupée qui symbolise la fragilité de l’existence dans la tradition picturale. La couleur bleue rapproche les différents objets pour produire un sentiment d’unité. Tout est du même bleu ; celui des sacs plastique Tri’sac distribués par la ville de Nantes et Nantes Métropole pour récolter les déchets non recyclables. Ce bleu synthétique intéresse Romain par son pouvoir expressif. Il est puissant, attire l’œil et ponctue le quotidien d’un sentiment étrange, partagé. Comme les notes bleues utilisées en jazz/blues, qui convoquent à la fois l’esthétique et la nostalgie, l’harmonie et la tristesse, ce bleu plastifié est à la fois scintillant et tragique, coloré en apparence et porteur d’une certaine noirceur.
The sky is blue, salads too est une installation sculpturale, qui dans un langage plastique minimaliste, interroge les liens complexes qu’entretiennent le naturel et le synthétique. Représentation enfantine et schématique d’une maison avec jardin, cette œuvre met l’accent sur le bleu des fenêtres et des salades sculptées à la flamme. Ces objets tranchent avec les teintes naturelles des jardins pour questionner les habitudes, l’habitat et leurs possibles évolutions à travers une représentation décalée et humoristique où les produits du potager sont surnaturels et le bleu du ciel devenu permanent.



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